Des métasurfaces pour les antennes de demain
Publié par CNRS Bretagne et Pays de la Loire, le 16 décembre 2025
Avec l’arrivée de la 6G et la demande en débit, de meilleures antennes pour la connectivité haut débit doivent être développées. À Rennes, des scientifiques explorent les propriétés de métasurfaces qui offrent une meilleure bande passante.
Alors
que la 5G s’est démocratisée, les chercheurs et chercheuses préparent
déjà l’arrivée de la génération suivante. La 6G demandera en effet des
équipements adaptés à ces nouvelles gammes de fréquences.
« Je me concentre sur l’activité qui anime le plus de scientifiques dans mon laboratoire : l’électromagnétisme appliqué, explique David González Ovejero, chargé de recherche CNRS à l’Institut d’électronique et des technologies du numérique1
. Derrière ce nom, on retrouve en fait des choses que l’on utilise
au quotidien, comme la conception de systèmes antennaires pour les
téléphones portables ou les radars de proximité pour les voitures.
L’IETR est un centre d’excellence au niveau européen et assez connu à
l’échelle mondiale. »
David González Ovejero travaille à la
fois sur des applications pour le domaine des communications spatiales,
avec des antennes pour les transmissions par satellite ou pour apporter
du WIFI dans des trains et des avions, ainsi que sur des communications
terrestres. Il s’agit aussi de concevoir des antennes pour les
communications hertziennes. Des travaux qui, dans les deux cas, emmènent
le chercheur à utiliser des ondes millimétriques et submillimétriques,
c’est-à-dire des fréquences très élevées.
Vers la 6G
« L’objectif
est cependant de monter encore en fréquences pour atteindre des débits
suffisants pour les services envisagés pour la future 6G, poursuit David González Ovejero. Par
exemple, le premier standard de téléphonie mobile largement adopté, le
GSM, marchait autour d’un gigahertz de fréquence. La bande passante du
système était en partie limitée par l’antenne de réception, qui offre
généralement une bande passante relative de 10 %. Imaginons que l’on
pousse la fréquence à 100 gigahertz, si la bande passante relative reste
de 10 %, la bande passante totale passera de 0,1 gigahertz à 10
gigahertz. Plus on monte en fréquence, plus la bande passante – et donc
le débit – augmente. »
Ces avancées accordent des services
de meilleure qualité et permettent de nouvelles fonctionnalités, qui
demandent parfois une fiabilité absolue comme la télémédecine ou les
voitures connectées. Mais il n’est pas aussi simple de monter en
fréquences.
« Plus une onde a une fréquence élevée, plus elle subit de pertes quand elle se propage, précise David González Ovejero. Ces
pertes sont même proportionnelles au carré de la fréquence. La première
réaction serait de compenser ces pertes en augmentant la puissance du
signal, mais cette solution est trop énergivore. Un des seuls éléments
que l’on peut efficacement améliorer, c’est l’antenne. »
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