Benjamin, chercheur en psycho voulait sortir du labo

Publié par Pint of science Rennes, le 6 avril 2018   1.3k

Benjamin Le Hénaff[1] a présenté "Mémoire transactive, je sais ce que vous savez" à l'édition  Pint of Science de 2016 à Rennes, avec son collègue Nicolas Michinov .


# En quoi consiste votre travail / vos recherches ?

Je m’intéresse à comment l’environnement social et les relations interpersonnelles vont affecter les comportements et processus cognitifs des individus. Plus précisément, je travaille sur l’effet qu’ont nos identités sociales (i.e., les groupes sociaux auxquels nous nous identifions : être Français, être Breton, être supporter du PSG, être membre de telle guilde dans World of Warcraft…) sur nos performances cognitives, et plus particulièrement les apprentissages. Une autre façon de résumer mes recherches serait de dire que je m’intéresse à comment nos appartenances groupales peuvent nous amener à être plus motivé, mais aussi à mieux travailler ensemble, et ce tout particulièrement dans un contexte d’apprentissage.


# Quelles sont vos dernières découvertes ?

Dernièrement, j’ai pu montrer que le sentiment d’appartenir à un groupe tout en étant anonyme en son sein pouvait permettre aux étudiants de faible niveau d’être plus motivés à travailler, augmentant à terme leurs performances à l’examen. Ceci a été réalisé sur des matières peu attrayantes ou jugées difficiles par les étudiants (i.e., l’informatique pour les étudiants MEEF, ou encore les statistiques pour les étudiants en psychologie). Pour plus de détails, voir ma thèse (Le Hénaff, 2016) ou l’article qui a été publié dessus (Le Hénaff, Michinov, Le Bohec, & Delaval, 2015).

 

 # Si vous n’aviez pas été chercheur, qu’auriez-vous fait ?

Sans doute quelque chose dans le numérique ou le jeu vidéo…

 

# Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Pint of Science ?

La vulgarisation est une part importante de notre métier souvent négligée. Il me semble capital de tenir le grand public informé des activités des chercheurs, tant pour eux que pour nous. En sus d’informer, cela peut –peut-être !- susciter des vocations… et du côté des chercheurs, le contact social permet de voir émerger des idées que nous n’aurions probablement pas eu enfermés dans nos laboratoires.

 

# En trois mots, comment décririez-vous cette expérience ?

Fun, intéressant, stimulant.

 


[1] Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication (LP3C ; EA 1285), Université Rennes 2